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Crise de l'agriculture : les propositions des socialistes

Photo du rédacteur: Jérôme DARRASJérôme DARRAS

La crise de l'agriculture en 5 chiffres :


  • 1/3 des fermes françaises a disparu en 20 an s

  • 80 000 emplois agricoles

  • 50 % des agriculteurs partiront à la retraite d'ici à 2030

  • 4 premiers groupements d'achats concernent près de 90 % des parts de marché des produits de grande consommation

  • 25 % des agriculteurs captent 2/3 des aides à l'échelle française



Nous militons pour une transition de notre modèle agricole, pour des revenus dignes, plus de régulation des marchés et de reconnaissance du travail rendu.




Les propositions des socialistes :


  1. Garantir un revenu agricole digne

    Les agriculteurs ne doivent plus être victimes de la guerre des prix entre industriels et grande-distribution. En 2024, nous avons demandé la création d’une commission d’enquête sur les revenus agricoles et les relations commerciales agroalimentaires. La droite s’y est opposée.


  1. Initier une réforme en profondeur des modalités d'attribution des aides de la PAC

    Nous devons rompre avec la PAC libérale qui date de 1992. Stop à la prime à l’hectare et la libéralisation des marchés. L’UE doit renouer avec le volontarisme politique au nom de la souveraineté alimentaire. Sans régulation, il n'y aura ni justice sociale, ni agro-écologie.


  1. Appliquer strictement et renforcer les lois EGALIM

    Les sanctions prévues dans les lois Egalim doivent être renforcées. On ne doit pas pouvoir acheter les produits agricoles moins cher que leur coût de revient. Il faut orienter les négociations vers un commerce équitable et juste permettant d’assurer la durabilité des filières.


  1. Mettre en place immédiatement des clauses miroirs au niveau européen

    La concurrence déloyale que subit notre agriculture est inacceptable. Il faut lutter contre le «dumping social» au sein de l'UE. Et la réciprocité des normes économiques, sanitaires, environnementales et sociales doit prévaloir dans tous les accords commerciaux internationaux.


  1. Instaurer un moratoire sur l'ensemble des accords de libre-échange en cours de négociation

    Nous avons voté contre les traités de libre-échange - Canada (2017), Nouvelle-Zélande (2023) - et nous nous battons depuis des mois contre le traité Mercosur au Parlement comme au niveau européen. Mettons en place un protectionnisme écologique et social pour notre agriculture.


  1. Faire une grande loi foncière

    Il nous faut une loi foncière pour permettre la régulation et la préservation de notre potentiel productif. Cela passe par le contrôle des agrandissements et de nouveaux outils pour recenser les transactions qui ont lieu sur notre territoire : il faut mettre fin aux dérives.


  1. Engager une grande planification écologique

    Il faut renforcer la capacité des exploitations à s’adapter aux aléas climatiques, économiques et sanitaires. Nous proposons d'accompagner les filières dans leurs transitions en assumant de rompre avec le libéralisme par une planification incompatible avec le yoyo des marchés.


  1. Accélérer la reconnaissance et la valorisation des services rendus par notre agriculture pour nos écosystèmes

    Nous devons sortir de la logique de compensation des surcoûts ou des manques à gagner imposée par les règles de l'OMC & valoriser les externalités positives de l’agriculture comme les effets positifs sur les écosystèmes qui sont engendrés par des pratiques agricoles adaptées.


  1. Mettre en place des simplifications administratives sans renier nos engagements en matière environnementale

    Il est nécessaire de simplifier les normes administratives sans renier nos engagements en matière environnementale. Des évolutions et des simplifications doivent être apportées mais en aucun cas, elles ne doivent se faire sur le seul autel de la moins-disance.


  1. Reconnaître les sols vivants au patrimoine commun de la Nation

    Les sols doivent être préservés contre l’artificialisation. Le statut du fermage, porté par les socialistes, assure, via des baux de long terme et des loyers encadrés, un cadre favorable aux travailleurs de la terre pour en améliorer la fertilité sur le long terme.

 
 

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