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L'édito du mois d'octobre


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Depuis la rentrée, notre pays a connu de multiples rebondissements politiques, alimentant la crise déclenchée par l'hasardeuse décision du Président de la République de dissoudre l'Assemblée nationale en juin 2024.

Après la défiance exprimée par une majorité de députés à l'égard du tout ou rien de François Bayrou, le Chef de l'État a nommé un fidèle à Matignon : Sébastien Lecornu. Consultations, échanges, avis, discussions : le nouveau Premier ministre a mis un mois à constituer un gouvernement à peine remanié, qui sombrera en quelques heures dans la tragi-comédie du départ par tweet de Bruno Retailleau.


S'ensuivront quarante-huit heures de consultation supplémentaires qui n'auront d'autre finalité que de donner enfin un minimum d'initiative au Premier ministre, face à un Président incapable de tirer les conséquences de ses échecs.

Deux motions de censure ont été déposées à l'encontre du Gouvernement « Lecornu II ». Nous, les Socialistes, avons refusé le chaos et fait le choix des Français. Nous avons exigé et obtenu l'engagement du Premier ministre de suspendre la réforme des retraites. Plus de 3,5 millions de nos concitoyens pourront partir plus tôt à la retraite. C'est une vraie victoire.

Nous avons également obtenu l'abandon de l'usage de l'article 49 alinéa 3 de notre Constitution, ce qui donne au Parlement l'opportunité de jouer pleinement son rôle. Dans ces conditions nous sommes prêts, avec mes collègues parlementaires socialistes, à travailler à un budget plus juste : refus de l'année blanche et du gel des prestations sociales, augmentation du pouvoir d'achat, instauration d'une taxe sur les plus hauts patrimoines.

La non-censure ne signifie pas le renoncement. Si le Premier ministre n'est pas en mesure de tenir ses engagements, si nous estimons que les avancées en matière de justice sociale, fiscale et écologique ne sont pas significatives, alors le Gouvernement sera censuré.

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