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Édito du mois de février 2025

Photo du rédacteur: Jérôme DARRASJérôme DARRAS


 Il faut un budget pour la France. 


C’est pourquoi j’approuve la décision responsable du Parti Socialiste de ne pas voter la censure du gouvernement lors de l’adoption du budget. 


Cela ne signifie pas que j’approuve ce budget. 


Je salue les efforts des parlementaires socialistes qui, à l’issue d’une longue négociation, ont obtenu des avancées significatives pour les classes moyennes et populaires et pour les collectivités : l'augmentation de la Taxe sur lesTransactions Financières (TTF) de 0,3 % à 0,4 %, générant 550 millions d’euros supplémentaires ; la revalorisation des droits de mutation à titre onéreux(DMTO) de 0,5 %, au bénéfice des départements en exemptant les primo-accédants ; la mise en place d’une taxe pérenne sur les rachats d’actions, rapportant 400 millions d’euros la première année, puis 200 millions ensuite ; la création d’un versement mobilité régional, finançant la réouverture des petites lignes de train et le développement des transports régionaux à hauteur de 550millions d’euros ; le renforcement du Fonds Vert de 300 millions d’euros, après un premier apport de 150 millions ainsi que la mise en place d’un Fonds territorial climat doté de 200 millions d’euros ; le rétablissement de l’AgenceBio pour soutenir l’agriculture biologique ; le maintien de 4 000 postes de

professeurs et suppression d’une coupe d’un milliard d’euros sur la formation des enseignants. 


Cela ne signifie pas non plus que je soutiens ce gouvernement. 


Le gouvernement de François Bayrou n’est pas représentatif du vote desFrançaises et des Français, qui ont fait du Nouveau Front Populaire la première force de l’Assemblée Nationale. 


Je suis conscient des efforts à accomplir pour rétablir l’équilibre de nos comptes et réduire la dette. 


Mais je constate, à l’analyse précise des chiffres de l’épargne et du patrimoine des Français, que les équilibres financiers du pays ne sont pas menacés. Ils le seront d’autant moins que les efforts pour les conforter seront équitablement répartis, et en particulier que les plus fortunés et les plus grandes entreprises, qui ont distribué 100 milliards d’euros en 2024 à leurs actionnaires, apporteront leur juste contribution. 


J’attends maintenant les conclusions et les suites qui seront données à la conférence sur les retraites. 


C’est à cet engagement de réexamen pris dans la discussion budgétaire que l’on pourra juger de la réelle volonté de compromis du Premier ministre. Là encore l‘analyse des chiffres et des travaux du Conseil d’orientation des retraites montre que notre modèle social, qui est la fierté de notre pays et le gage de sa cohésion sociale, est soutenable. Sur l’âge de départ, la pénibilité et l’égalité femme-homme, des avancées sont possibles et nécessaires. 


Je continuerai donc d’exercer avec vigilance, sans esprit polémique mais sans naïveté, la mission parlementaire de contrôle de l’action gouvernementale 

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